Aujourd’hui, dans cette quatrième partie de la série Soirée sans alcool, je vais te parler de la soirée en elle-même. Je vais décrypter les raisons pour lesquelles on va en soirée. Je vais te parler de la fatigue en soirée et des choses à faire en cas de craving. Cet article est un amas de conseils mais ce sont surtout des pistes que tu pourras adapter à ta propre situation.
Revenir à l’essentiel : pourquoi on va en soirée ?
Alors je pense que c’est important de revenir à l’essentiel. Pourquoi on va en soirée ? A quoi ça sert une soirée à la base ? Je vous ai posé la question sur Instagram (ivre.de.vie) et vous avez été nombreux à me répondre. J’ai classé vos réponses par catégories.
La catégorie déconnecter : Se détendre, passer du bon temps, relâcher la pression, se vider la tête, couper la routine, penser à autre chose
La catégorie Développer des liens sociaux : Voir ses amis, alimenter des amitiés, échanger, sociabiliser, discuter, créer des souvenirs, célébrer, fêter mais aussi S’intégrer, rencontrer de nouvelles personnes.
Et la catégorie s’amuser : Danser, jouer à des jeux, se défouler, profiter, rire…
Si je vous ai posé cette question c’est parce que souvent quand on est dépendant à l’alcool, on perd de vue tout ce pour quoi les soirées sont faites. Et d’ailleurs ça n’a pas loupé certains d’entre vous m’ont répondu que les soirées servaient à boire, boire et tout oublier.
Je comprends totalement cette vision des choses parce que je l’ai eu aussi pendant très longtemps. Pendant très longtemps je ne sortais que pour boire.
Je ne me l’avouais pas mais je sortais pour l’ivresse, pour être ivre. Je créais même parfois des soirées juste pour pouvoir boire. J’évitais de boire seule donc je faisais tout pour voir du monde ! Les autres me permettaient juste de boire sans culpabiliser. Je me servais d’eux en quelque sorte. J’étais plus attachée à l’effet du produit qu’à la soirée en elle-même.
C’est important de te poser la question : est ce que ce sont tes amis que tu rejoins ou tes verres d’alcool ?
Peu se l’avouent et peu en ont conscience mais quand on creuse un peu, l’ivresse est souvent la raison principale pour laquelle un dépendant sort. Cette ivresse permet de déconnecter totalement : on se vide la tête, on pense à autre chose ou on ne pense à rien. Boire permet d’échapper à la réalité. L’alcool a une fonction.
Avec le temps on ne sait plus faire autrement, on ne connaît qu’une seule manière de déconnecter : boire de l’alcool. Tu ne sais pas comment faire autrement.
Malheureusement ce comportement n’est pas aidant, ce n’est pas très efficace puisqu’il y a des inconvénients qui suivent cette déconnexion par l’alcool. Des inconvénients sur ta santé mais aussi sur tes relations sociales. Toi-même tu connais les désavantages, sinon tu ne serais pas là à lire cet article. Un comportement efficace est un comportement qui t’apporte ce que tu recherches sans que le coût en retour soit élevé. Ce n’est pas le cas de l’alcool.
En réalité il existe des manières plus saines et plus efficaces pour toi de déconnecter c’est juste que tu ne les as pas encore trouvées. Pour arrêter l’alcool il faut que tu trouves tes manières à toi de déconnecter qui vont remplacer l’alcool.
Pour ça il faut essayer diverses choses jusqu’à trouver ce qui marche pour toi. Trouve ce qui te permet de déconnecter sans substance. Pour certains ça va être le sport, pour d’autres la méditation, pour d’autres la peinture, la lecture, la marche et même juste respirer… Trouves d’autres manières de déconnecter. C’est essentiel, tout le monde a besoin de temps de déconnexion.
Maintenant j’aimerais te parler de deux croyances que l’on a généralement quand on est dépendant.
Deux croyances sur les soirées sans alcool quand on est dépendant
Je ne vais pas m’amuser sans alcool
Quand tu es dépendant, ta vision des soirées est biaisée. Tu as tellement associé l’alcool à chaque moment de ta vie qu’à présent tu en as besoin pour absolument tout ! Pour t’amuser, te relaxer, créer du lien, te divertir, profiter, rire. L’alcool est devenu ton meilleur ami dont tu ne peux plus te passer. Tu as une sur-motivation à consommer, je t’en ai parlé dans la partie 1. Encore une fois tu ne sais plus comment faire autrement et tu as la croyance erronée que tu ne peux pas t’amuser sans alcool.
Une fois de plus j’étais la première à ne pas comprendre ceux qui ne buvaient pas.
Ce que je ne percevais pas c’est que si un événement est amusant, il est amusant même sans alcool. Et si tu es dans un événement ennuyeux ça reste un événement ennuyeux que tu picoles ou pas. La seule chose que tu peux faire à la limite c’est boire pour oublier que tu te fais chier, mais ça ne règle pas le problème de base : tes amis ne sont pas amusants ou l’événement en lui-même n’est pas amusant, tu n’en tires rien.
En réalité ce n’est pas l’alcool qui rend les choses amusantes, ce n’est pas l’alcool qui crée l’ambiance mais bel et bien les personnes présentes ou les activités réalisées. C’est pour cela qu’il faut bien choisir ses amis et ses soirées, je t’en ai parlé dans la partie 3.
En plus je vais te dire un secret et ça c’est un truc que tu ne découvres que quand tu arrêtes de boire : tu peux ressentir de l’ivresse sans boire ! Oui tu as bien lu !
Je dis souvent que comme Obélix je suis tombée dans la marmite quand j’étais petite parce qu’il y a vraiment des soirées ou j’ai l’impression d’être complètement bourré alors que je suis totalement sobre.
Cet effet d’ivresse surgit quand je suis fatiguée. Et je me suis rendu compte en en parlant avec plusieurs personnes non dépendantes qu’eux aussi connaissent cet effet !
C’est un mélange de fatigue et d’euphorie collective. Je me suis rendu compte que c’est cet effet là que j’aimais en soirée quand je buvais et que cet effet n’a rien à voir avec l’alcool ! J’avais confondu les deux. C’est très surprenant de découvrir que ce que je pensais être les effets positifs de l’alcool étaient en fait les effets de la fatigue !
Il y a un moment dans la soirée où je passe un cap. Et c’est dans ces moments là que je deviens totalement déjantée en soirée. Et même parfois plus que ceux qui ont bu ! Eux commencent à ressentir les effets d’endormissement de l’alcool et moi je danse à fond. Savoir que je ne n’ai pas perdu mon côté fêtard est vraiment un soulagement pour moi. Donc j’ai les effets positifs sans avoir les côtés négatifs de l’alcool.
Quand tu arrêtes de boire tu te rends compte que ce que tu prenais pour de l’amusement avec alcool ne l’est en fait pas du tout. Notre perception est tellement biaisée avec l’alcool. Quand tu arrêtes l’alcool tu te rends compte à quoi tu ressemblais quand tu buvais, tu as une vision claire de ce à quoi tu ressemblais ! Les gens changent de comportement au fur et à mesure de la soirée.
Au début ils s’amusent c’est sûr ! Puis il y a les verres de trop. Plus le temps passe, plus les gros buveurs deviennent émotifs à l’extrême, triste, en pleurs, chiants à être sur disquette en permanence, à répéter 10 fois les mêmes choses (c’était totalement mon cas, je répétais 40 fois la même histoire avec émotion !), certains vomissent, d’autres deviennent agressifs, hors de contrôle… Ils prennent des risques, qui racontent n’importe quoi. Ils ont un œil qui part de travers ! Ils titubent !
Ça m’a fait un choc la première fois que j’ai vu ça. J’étais toujours la plus bourrée en soirée. Là je me suis rendu compte de ce à quoi je ressemblais et ce n’est pas joli à voir. Je peux te dire que ça a renforcé ma sobriété. Moi qui me pensais stylée avec mon verre de rouge mais c’était dans ma tête ça… Ce n’était pas la réalité.
Je suis timide sans alcool
Une soirée à la base, ça sert on l’a vu à se divertir, à passer un bon moment et surtout à créer du lien. L’homme est un être sociable. Créer du lien et rire avec les autres permet de libérer des neurotransmetteurs, des hormones qui nous rendent heureux. Croire qu’on a besoin de l’alcool pour passer une bonne soirée c’est sous-estimer la puissance de ce lien social et de ces hormones du bonheur
Oui mais voilà le problème c’est que nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à sociabiliser sans alcool et c’est normal si on a toujours fait comme ça. Souvent le premier verre est pris lorsqu’on est adolescent pour s’intégrer dans un groupe, ce premier verre à une fonction. Il est l’allié des personnes timides : il permet de se désinhiber et d’aller plus facilement vers les autres. Ensuite adulte on pense qu’on a besoin de l’alcool pour aller vers les autres, mais c’est faux ! Croire ça c’est sous-estimer notre capacité naturelle à sociabiliser.
J’aimerais faire un parallèle avec les fêtes d’anniversaire des enfants. Si tu observes une après-midi d’anniversaire, tu remarqueras qu’au début, tous les enfants n’osent pas forcément aller vers les autres. Ils sont timides, ils se regardent tous en mode : comment je vais jouer avec les autres ? Puis peu à peu, ils s’approchent les uns des autres et finissent par jouer ensemble. Il leur fallait juste un temps d’adaptation. A la fin de l’après-midi, ils sont les meilleurs amis du monde et ne veulent plus rentrer chez eux.
Chez les adultes c’est pareil. On est timide au début de la soirée, puis on brise la glace et plus la soirée passe plus on se sent à l’aise. A la fin on finit bras dessus bras dessous. Il faut juste passer le moment un peu désagréable où on ne connaît personne. Croire que c’est l’alcool qui nous aide à faire cela est une croyance erronée. Nous n’avons pas besoin d’alcool, nous avons juste besoin de temps pour aller vers les autres et c’est totalement normal !
Si tu as toujours fonctionné avec l’alcool pour sociabiliser ou si tu es timide, dis-toi que c’est l’occasion d’apprendre à aller vers les autres sans alcool. C’est l’occasion de travailler sur tes peurs, de te confronter à elles pour être débarrassé de cette timidité à vie. Il faut que tu saches que plus tu t’entraînes à aller vers les autres, plus ce sera facile pour toi. Car le cerveau apprendra de tes précédentes expériences et se rendra compte qu’il peut sociabiliser sans aucune substance. Il faut juste accepter de sacrifier la facilité pour la difficulté. Cela va prendre du temps mais si tu prends le temps et accepte de passer par une phase désagréable tu n’auras plus jamais besoin d’alcool pour aller vers les autres. Tu auras évolué et tu en rigoleras.
J’aimerais aussi ajouter que normalement si tu as bien choisi ta soirée et tes amis tu ne devrais pas ressentir le besoin de te désinhiber pour profiter. Le propre des amis c’est qu’ils t’apprécient, ils t’aiment comme tu es. Tu dois pouvoir discuter avec eux librement et sans jugement. Donc si tu as besoin de te désinhiber pour être bien avec eux, c’est que ce ne sont peut-être pas vraiment des amis. Et là je t’invite à revenir à la partie 3.
Voilà pour moi c’était important de parler de ces deux croyances. Maintenant j’aimerais te parler de deux choses qui peuvent survenir durant la soirée : la fatigue et le craving. Je vais te donner des conseils pour gérer ces deux choses.
Soirée sans alcool : Gérer la fatigue
Alors pour être tout à fait honnête, si durant la plupart des soirées j’ai une fatigue ivresse comme je t’ai expliqué plus tôt, il y a aussi des moments où j’ai une autre fatigue, la fatigue « j’ai envie de dormir. » Aujourd’hui c’est ma seule et unique difficulté en soirée. Si je t’en parle c’est que ça va sûrement t’arriver. Tu vas te dire « merde, l’alcool m’aidait bien à tenir la nuit » Alors j’ai un conseil et une astuce pour toi.
Mon conseil c’est écoute toi ! Déjà je ne vais pas te mentir, mon rapport aux soirées a changé. Déjà avant toute chose, j’essaye d’écouter mon corps et de faire ce dont il a besoin. J’essaye, si je sens qu’il est fatigué de ne pas sortir. Je m’écoute davantage par rapport à avant.
C’est dur parce qu’il y a une vraie pression sociale concernant les soirées le week-end. Pour beaucoup, le vendredi soir et le samedi soir sont égaux à alcool. C’est le moment où on se détend de sa semaine, on a attendu cette soirée avec impatience ! Donc on boit, beaucoup ! Même si on est fatigué.
Ceux qui ne sortent pas le vendredi ou le samedi soir sont des « papis, mamies ». Limite, tu es obligé. Les autres te disent « Alleeez c’est vendredi soir ! Tu ne vas pas rester chez toi quand même ! »
Quand tu bois c’est très facile d’ignorer sa fatigue. Tu bois un coup et ça va mieux. Mais quand tu ne bois pas c’est beaucoup plus compliqué. Parce qu’en réalité à la fin de ta semaine de travail, la seule chose dont tu as vraiment besoin c’est de REPOS. Tu as besoin de dormir un bon coup.
Donc j’apprends petit à petit à mettre des limites avec les autres et je te conseille de faire de même. Essaye d’écouter ton corps, il ne te ment pas. Si tu bailles, si tu es KO c’est que tu as besoin de dormir, c’est tout. L
La plus grosse difficulté dans tout ça c’est de mettre des limites avec les autres mais c’est ça l’amour de soi, c’est faire passer ses besoins en priorités. Écoute ton corps, si tu es fatiguée, ne sors pas, même si tout le monde essaye de te convaincre. Fais toi passer en priorité !
Après le mieux c’est de tendre vers ça mais, évidemment, certaines fois on n’y arrive pas. Donc si je suis KO au milieu de la soirée, j’ai une petite astuce ! Si j’ai l’occasion de me poser quelque part, si c’est en appart par exemple, je m’isole sur un canapé, un lit, un fauteuil et je ferme les yeux 10 -15 minutes. En fait je fais une mini-sieste, je somnole. Ça me requinque, je peux repartir de plus belle ! Et puis si vraiment je suis très fatiguée, je rentre chez moi. J’ai tellement peu écouté mon corps pendant des années que maintenant j’en ai plus rien à foutre, je l’écoute au détriment des envies des autres et je te conseille de faire pareil.
Soirée sans alcool : Gérer le craving
Les cravings diminuent avec le temps. Mais on n’est pas à l’abri d’en ressentir un très fort un jour. Moi-même je ne suis pas à l’abri même si ça fait un an que j’ai arrêté. J’ai encore parfois des craving, beaucoup plus gérables qu’au début mais j’en ai quand même ! Ça m’arrive encore de regarder du vin rouge fixement, personne ne le voit mais je suis en train de mourir intérieurement ! Et j’en aurais encore probablement pendant longtemps. Donc avec le temps j’ai développé ma solution pour y faire face.
Tout d’abord rappelons ce qu’est le craving. Je t’en ai parlé dans la partie 1. Ton cerveau a associé des situations à ta consommation d’alcool. A force de répétition, la consommation d’alcool est devenue automatique. Lorsque la situation est présente tu bois. Tu n’as pas ce temps de recul et d’analyse nécessaire. Ton cerveau donne à ton corps l’ordre de le faire un point c’est tout, et tu n’as quasiment pas de contrôle là-dessus. C’est pour ça que je t’en ai parlé dans la partie 2, c’est important de se sevrer avant de retourner en soirée. Ça te permet de retrouver un peu de contrôle.
Une fois que tu es sevré, il faut que tu profites de cette impulsion parce qu’il y a une mini fenêtre qui s’ouvre entre le déclencheur et l’action. Donc entre ta situation à risque et ton comportement boire de l’alcool. Ce minuscule temps entre le déclencheur et l’action est la solution. C’est là que tu peux agir.
Cet enchaînement déclencheur – action est un conditionnement. Tu t’es auto conditionné pendant des années. Pour rompre un conditionnement il faut déjà en avoir conscience. Il faut donc élever ton niveau de conscience.
Donc dans un premier temps c’est important de conscientiser ce temps. Conscientiser que si j’ai envie c’est parce qu’il y a un déclencheur. J’ai envie, il y a un déclencheur. Par exemple : je suis avec des amis qui boivent. Ce déclencheur me fait avoir une réaction automatique : celle de boire.
Élever son niveau de conscience c’est se dire : Je vais me poser deux secondes avant d’agir. C’est être au-dessus de ses réactions automatiques, c’est être en conscience éclairée et non en pilote automatique.
Tu peux voir ça comme un jeu, le but c’est que ce temps devienne de plus en plus long et que ça devienne un automatisme. Comment on fait ça ? En s’entraînant. Plus tu pratiqueras, plus ce sera facile de le mettre en place. Tu arriveras à prendre du recul et à te questionner. J’ai envie ? OK mais pas tout de suite d’abord j’analyse !
Au début, il peut être intéressant de changer d’activité pour marquer ce temps : va marcher, joue à un jeu, va danser… Perso je m’isolais et je m’isole encore dès que j’ai un craving. Je vais marcher seule si je suis à l’extérieur ou je vais dans la salle de bain si je suis à l’intérieur. Plus tu t’entraînes à prendre ce temps pour toi, ce temps de pause, plus tu y arrives facilement. J’insiste sur le fait que c’est de l’entraînement ça ne vient pas du jour au lendemain donc il faut être patient.
Une fois acquis, ce temps de pause est très précieux. Il te permet de faire plusieurs choses.
Déjà très important tu peux te questionner : tu peux te demander : Est-ce que cette action de boire m’approche de mes valeurs, de ce qui est important pour moi dans ma vie ? Ou est ce qu’elle m’en éloigne ? Tu peux aussi te demander : Qu’est ce qui a causé ce craving ? Qu’est-ce que je peux faire maintenant ? Comment est-ce que je peux faire passer ce craving ?
Pour faire passer le craving, il y a plein de manières différentes de faire ! Il y a autant de manières qu’il y a de personnes, c’est à toi d’essayer et réessayer encore jusqu’à trouver ce qui marche pour toi. Je te donne celles qui marchent le mieux pour moi, ça pourra peut être te donner des idées.
- Tu peux surfer sur l’envie, j’aime bien cette technique. Le but c’est de voir l’envie comme une vague. Une envie dure rarement plus de 30 minutes. Les envies c’est comme les émotions on a l’impression que ça ne va jamais redescendre et pourtant ce n’est que temporaire. Donc imagine que ton envie est une vague et imagine toi en train de surfer sur ta vague. Tu montes, tu montes, tu montes et hooop ça redescend. Cette vague va forcément redescendre à un moment. Le but c’est que tu te fasses ami avec ton envie. Tu acceptes qu’elle soit là, tu la laisses être présente mais tu sais qu’elle va partir à un moment. Tu sais que tu vas redescendre avec ta vague.
- Autre manière de faire face : Au début je m’isolai pour réécrire mes mémos. Je t’ai parlé des mémos dans la partie 3. Écrire permet d’imprimer dans notre cerveau. Donc je réécrivais les raisons pour lesquelles j’avais arrêté jusqu’à ce que l’envie soit passée.
- Tu peux aussi visualiser une conversation avec un ami imaginaire ou un petit ange sur ton épaule. Mets toi à la place de ton ami. Que te dirai t-il ?
Tu peux aussi visualiser ta fierté de ne pas avoir bu le lendemain matin. Visualise à quel point tu es en forme, sans gueule de bois… Tu peux faire tout ce que tu veux demain parce que tu seras en forme ! Et fier(e) de toi !
Tu peux aussi appeler un ami ou aller discuter à part avec une personne présente à la soirée. Il faut que cette personne soit bienveillante. Évite ceux qui picolent beaucoup. Moi maintenant dès que j’ai envie d’alcool je le dis. Je dis « j’ai envie de boire » et le fait de le dire à voix haute, rien que ça, ça me soulage.
Une autre solution est celle de te concentrer sur autre chose plutôt que d’essayer de supprimer ton envie. De manière générale, n’importe quelle distraction peut te faire passer l’envie de boire. Ennui rime avec envie. C’est en ne faisant rien qu’on se retrouve à consommer. Si tu as le choix entre consommer et ne rien faire, ton cerveau va choisir de consommer. Donc il faut rajouter une autre option. Peu importe ce que c’est. En te concentrant sur autre chose, tu laisses la possibilité au craving de diminuer et de disparaître.
Tu peux créer une dynamique dans la soirée ! Tu peux mettre une musique que tu adores et danser par exemple. Rien de mieux pour oublier l’envie de boire que de s’occuper en dansant ! Motive les gens autour de toi, prends le temps de savourer la musique, d’écouter chaque note ! Mets-toi en mouvement et ne t’arrête pas tant que l’envie n’est pas passée ! Tu peux aussi lancer un jeu ou une conversation intéressante… Tu peux prendre le temps d’écouter tes amis en conscience, en étant le plus concentré possible sur eux ! Profite de la soirée pour créer des relations qualitatives avec tes proches, avec ton amour, tes frères et sœurs, tes amis, tes parents. Tu peux aussi en profiter pour faire de nouvelles rencontres si tu es à l’extérieur.
Tout ça c’est des solutions très personnelles finalement. Il y a des tas de façons de faire face au craving, personne n’a la même sache le ! Dans cet article je t’ai donné ce qui marche pour moi. Pour arrêter l’alcool tu vas devoir découvrir ce qui marche pour toi, pour ça il faut essayer des choses encore et encore.
En tout cas, sache qu’à chaque fois que tu survis à un craving, tu renforces ta sobriété, tu renforces le chemin neuronal : je ne bois pas d’alcool. Et tu te libères peu à peu du conditionnement je bois de l’alcool. Tu renforces aussi ton sentiment d’efficacité personnelle : tu prends conscience et confiance en le fait que tu peux y arriver. Tu deviens persévérant.
Et toi comment est-ce que tu gères le craving ? Si tu as d’autres techniques écris les dans les commentaires ça pourrait servir aux autres !
J’espère que cet article t’a plu et aidé ! Je te dis à très bientôt et surtout prends soin de toi !