A la fin de cet article tu connaîtras précisément les différents symptômes de sevrage qui existent : du plus léger, la très connue gueule de bois, au délirium tremens qui est la forme la plus grave des symptômes de sevrage ! Si tu veux arrêter l’alcool seul, tu dois absolument connaître ce qu’il risque de t’arriver physiquement. C’est très sérieux, tu vas peut-être avoir besoin d’une aide médicale.
A la fin de cet article je vais te donner deux conseils, qui selon moi sont très, importants ainsi qu’une FICHE DE SOUTIEN AU SEVRAGE que tu pourras télécharger !
Qu'est-ce que le sevrage ?
Le sevrage alcoolique est la période qui suit immédiatement l’arrêt de la prise d’alcool. En général on parle de sevrage quand une personne dépendante a arrêté l’alcool et qu’elle est en phase de désintoxication. C’est le seul moyen de ne plus être dépendant de l’alcool ! Je vais t’expliquer rapidement pourquoi !
Pour fonctionner correctement, ton cerveau doit maintenir un certain équilibre entre les différentes substances chimiques qui le composent. On appelle cela l’homéostasie. Ton cerveau revient toujours à l’état initial. L’alcool est une drogue. Et une drogue modifie le fonctionnement du cerveau. Mais après chaque consommation occasionnelle ton cerveau, qui cherche toujours à maintenir l’équilibre, revient à son état initial en deux, trois jours, le retour à la normale est rapide.
Le problème est que : à force de consommations excessives et répétées, ton cerveau ne revient plus à l’état initial.
Il se modifie et crée un nouvel équilibre qui ne fonctionne bien qu’avec l’alcool ! Là tu n’as plus juste envie de boire, tu as BESOIN de boire ! L’alcool t’est indispensable pour fonctionner correctement.
Le sevrage est le seul moyen pour que ton cerveau retrouve son équilibre de base, il y a un lent retour à l’état initial, sur plusieurs jours, semaine et mois.
Si tu veux avoir plus de détails, je t’invite à aller voir mes deux précédents articles qui portent sur les effets de l’alcool sur le cerveau.
Les effets de l'alcool sur le cerveau : alcoolisation aiguë
Conséquence de l'alcool sur le cerveau : alcoolisation chronique et binge drinking
Dans ces articles je t’explique pourquoi tu as des symptômes de sevrage. Je ne vais pas revenir dessus ce serait trop long, mais je vais quand même te rappeler la conclusion. Donc va voir ces articles si tu veux comprendre plus en détail.
Je t’ai dit que l’alcool crée un déséquilibre dans ton cerveau.
- A l’arrêt de l’alcool, tu as un déficit de GABA. Le GABA est la substance chimique qui inhibe tes neurones donc qui te calme et t’apaise.
- Et tu as en parallèle un excès de glutamate, la substance dans ton cerveau qui excite tes neurones. L’excès de glutamate est très nocif pour le cerveau, il provoque d’importantes pertes neuronales et il est responsable des nombreuses manifestations corporelles qui surviennent dès que tu arrêtes l’alcool ou que tu réduis drastiquement ta consommation : anxiété, irritabilité, nervosité mais aussi agitation, confusion, hallucinations etc.
On les appelle symptômes de sevrage ! Ce sont des sensations désagréables et même parfois insupportables. Tout le contraire des effets que tu ressens grâce à l’alcool !
Les symptômes de sevrage
La gueule de bois
Alors avant de te parler des symptômes un peu plus complexes j’aimerais te parler d’un symptôme de sevrage très banal ! Ce symptôme n’est autre que la gueule de bois. Tout consommateur qui boit trop est touché par la gueule de bois à un moment dans sa vie. Le terme gueule de bois est très banalisé, mais en réalité c’est une intoxication alcoolique. Ton corps a été empoisonné par l’alcool. La gravité dépend de la quantité consommée, de la sensibilité individuelle et de la condition physique ou mentale mais en général tu es fatigué, tu as mal à la tête, la bouche sèche, tu as envie de vomir, tu as des vertiges, etc. Je pense que si tu lis mon blog, tu connais les symptômes physiques, moi en tout cas je les connais très bien !
Il y a par contre des symptômes auxquels on pense beaucoup moins. As-tu déjà remarqué qu’en lendemain de soirée tu es plus anxieux, déprimé ? Tu as une sensation de malaise général, une hypersensibilité aux stimulations, et parfois aussi des angoisses, une mélancolie, de la culpabilité et des remords de ta soirée précédente. Tous ces sentiments viennent des modifications biochimiques créées par l’alcool dans ton cerveau. Ton cerveau a subi un déséquilibre Ça c’est très important à savoir, c’est très important de le dissocier de sa personne. Si tu te sens comme ça, c’est parce que tu as bu. C’est important de s’en souvenir parce que sinon tu risques de tomber dans un cercle vicieux.
Un cercle vicieux
Le cercle vicieux c’est : tu ressens de l’anxiété, de la déprime donc tu risques de reboire pour soulager cette anxiété et cette déprime. Mais c’est une solution à court terme car ces sentiments reviendront de manière encore plus forte le lendemain. Les effets bénéfiques de l’alcool à court terme se paient toujours par une aggravation à long terme. Et ça, c’est vraiment une porte d’entrée vers l’alcoolisation chronique.
Si tu es un buveur non dépendant cette anxiété, et cette gueule de bois en général disparaîtra dans les heures qui suivent l’élimination totale de l’alcool. C’est surtout le lendemain de cuite qui est difficile mais en général tu vas mieux le surlendemain. Ton cerveau revient à l’état initial facilement car pas encore habitué à l’alcool, il n’a pas encore créé de nouvel équilibre.
Si tu es un buveur dépendant, ton cerveau a créé un nouvel équilibre en prenant en compte l’alcool. Donc il faut des jours pour que le cerveau revienne à l’état initial sans alcool, comme je te l’ai dit précédemment il faut un sevrage. Cette anxiété et cette déprime de la gueule de bois sont très présentes chez les alcooliques chroniques. Ils sont tombés dans le cercle vicieux. Par exemple certains qui ont une consommation quotidienne commencent à boire dès le lendemain matin pour éviter d’en ressentir les symptômes ou dès le lendemain soir. Les autres ne boivent pas toute la journée du lendemain mais reboivent le surlendemain ou dans les jours suivants.
Personnellement c’était mon cas. Ma routine ces derniers temps c’était : Alcool tous les trois jours, donc alcool un soir. Lendemain et surlendemain gueule de bois. Puis alcool le soir. Et j’enchaînais des cycles. Je rebuvais parce que j’étais dépendante bien sûr mais aussi parce que j’étais dans un sale état mentalement parlant. J’étais très anxieuse et déprimée dès que j’arrêtais de boire ! Parce qu’au au fur et à mesure que les heures et les jours passent cette anxiété et cette déprime se transforme en des symptômes de plus en plus fort. Ce n’était plus juste une gueule de bois
Et je ne me rendais pas vraiment compte que c’était pour ça que j’avais cette énorme envie de boire. Ce n'était pas du tout conscientisé, pour moi dans ma tête, si je prévoyais des soirées tous les trois jours c’était pour voir mes amis ! Or je m’en suis rendu compte avec le recul. Si je rebuvais c’est parce que ça devenait trop insupportable. Donc pose-toi la question quand tu motives tes potes comme ça en pleine semaine pour aller boire des verres : est-ce que c’est réellement pour les voir ou est-ce que c’est parce que tu as envie de boire ? Clairement, moi je sais que c’était pour la deuxième raison, c’est triste mais c’est comme ça, bref.
Donc j’espère que tu l’as compris, chaque pause dans ta consommation est un petit sevrage ! Jusqu’à ta prochaine occasion de boire ! En général on n’attend pas que les symptômes de sevrage s’aggravent, on reboit dès qu’on se sent mal, on crée des occasions exprès pour ça d’ailleurs, la consommation est devenue un besoin, tu bois pour te sentir mieux.
Dépendance : deux solutions
En réalité quand tu es dépendant, tu es piégé, tu n’as que deux solutions qui s’offrent à toi :
Première solution. Tu peux continuer à boire. C’est la solution la plus facile. Mais sache que si tu continues de boire alors que tu es dépendant, la situation ne fera qu’empirer ! Et tu resteras à jamais piégée par ce besoin de boire pour aller mieux et donc dans ta dépendance. De plus à chaque arrêt d’alcool excessif, à chaque pause entre chaque occasion de boire tu as un excès de glutamate qui tue tes neurones donc tu détruis peu à peu ton cerveau… Plus ta consommation est élevée, plus tu perds de neurones. Je ne te dis pas ça pour te culpabiliser, je te dis ça pour que tu comprennes bien ce qu’il se passe dans ton cerveau. Si tu veux en savoir plus je t’invite à aller voir ma vidéo Les effets de l’alcool sur le cerveau partie 2.
La deuxième solution est évidemment : décider d’arrêter l’alcool et de te sevrer une bonne fois pour toutes. Alors certes c’est très difficile, c’est un très mauvais moment à passer mais tu es obligé de passer par là si tu veux que ton cerveau retrouve son équilibre de base, c’est-à-dire être apaisé, relaxé sans alcool. C’est la bonne décision et c’est une décision à long terme. Tu acceptes de sacrifier quelques jours, semaines de ta vie pour aller mieux ensuite. Sache qu’au fur et à mesure de tes consommations, tu développes une tolérance de plus en plus élevée, donc tu bois beaucoup plus et donc tu as plus de risque d’avoir des symptômes de sevrage compliqués. Donc plus tôt tu arrêtes, mieux c’est.
Une fois que tu as pris la décision, il faut que tu saches ce qu’il risque de t’arriver physiquement. Voyons maintenant les symptômes de sevrage lorsque tu décides d’arrêter l’alcool !
Symptômes de sevrage sans complications
Il existe tout d’abord des symptômes de sevrage sans complications.
Ce sont les plus courants, ils concernent plus de 50% des personnes qui arrêtent. Ils ne durent généralement pas longtemps ! Après 24h ils atteignent un pic et après trois jours le pire est passé. Ils disparaissent au bout de 7 à 10 jours d’abstinence. Les symptômes sont : des tremblements en particulier des mains et parfois de la tête ou de la langue. Ces tremblements peuvent être légers ou forts. Tu peux avoir des sueurs, une accélération de ton pouls, des maux de tête, de la fièvre, de l’hyperventilation ou de l’hypertension.
Tu peux présenter une forte agitation, de l’irritabilité, de l’anxiété, des angoisses. Tu peux avoir des troubles du sommeil, des cauchemars ou être profondément déprimé. Donc c’est un peu comme une gueule de bois mais beaucoup plus prononcée ! Autre chose, tu es en manque, tu as un désir irrésistible de boire qui risque de te faire rechuter. Tu peux avoir une confusion passagère et tu peux également, chose un peu plus flippante, avoir des troubles de la perception qui te font voir « des insectes ». Mais en général, tu es plutôt conscient que ce que tu vois ou entend n’est pas la réalité. La gravité des symptômes dépend en grande partie de facteurs individuels et génétiques. La désintoxication physique se fait assez rapidement mais la désintoxication mentale est bien plus longue. Il faut des semaines et des mois pour que tout revienne à la normale. Les idées noires, l’envie irrésistible de boire, la déprime, l’anxiété et les insomnies peuvent persister pendant plusieurs semaines.
Alors personnellement, j’ai eu ces symptômes-là. Je n’ai pas eu de complications. Je t’avoue, je ne me souviens pas exactement de comment j’ai vécu ma première semaine d’abstinence. La seule chose dont je me souviens c’est que j’ai pété les plombs psychologiquement. J’étais très anxieuse, irritable, j’avais mal à la tête, je dormais mal, j’étais confuse… J’ai même quitté mon copain. Bon, je vous rassure on s’est remis ensemble très vite mais c’est pour vous dire l’état dans lequel j’étais ! C’était vraiment compliqué… Après une semaine ça allait mieux déjà !
Par contre j’ai été pas mal déprimée après l’arrêt de l’alcool, tout ce que j’avais mis sous le tapis est ressorti, il a fallu traiter les dossiers un à un, ça a pris du temps et je suis encore en train de me remettre. Mais bon ça, je vous en parlerai plus tard, je pense que ça fera l’objet d’un autre article sur l’après alcool. C'est important d'en parler aussi, ce n'est pas toujours tout rose.
Alors je te souhaite vraiment d’avoir les symptômes dont je viens de te parler. Parce qu’après ça devient plus compliqué… Là c’est le moment où je vais te faire un peu de prévention. Les symptômes qu’on a vus jusque-là ne sont pas très dangereux en soi, ils sont très désagréables, insupportables, tu as très envie de reboire mais ils ne sont pas très dangereux. Là on va passer à un autre stade. On va voir les syndromes de sevrage, c'est quand le sevrage se complique.
Syndromes de sevrage
Si jamais tu ressens les syndromes que je vais te décrire, va tout de suite voir un médecin ou rends toi aux urgences ! J’insiste !
Donc la personne peut avoir ce qu’on appelle un pré-délirium. Tous les symptômes que je viens de te décrire peuvent se manifester mais en beaucoup plus grave. Les tremblements sont beaucoup plus intenses. La personne à des difficultés d’élocution et à du mal à rester debout. De vraies hallucinations se produisent, au cours desquelles la personne n'est plus capable, cette fois, de faire la distinction entre l'illusion et la réalité. En général, on observe une détérioration de la situation à la nuit tombante, avec une peur intense et une anxiété, et parfois des délires de persécution, des hallucinations lors desquelles la personne voit des insectes. Ces symptômes de sevrage peuvent être un signe précurseur d'un délirium tremens dont je vais te parler après.
Autre syndrome de sevrage avec complication, la personne peut aussi avoir des crises d’épilepsie. Il y a une perte de conscience et une contraction générale du corps, avec des secousses musculaires violentes. Le risque de crises d'épilepsie est plus élevé si tu as consommé, en plus de l'alcool, des sédatifs, donc des benzodiazépines ou des barbituriques… Si tu as déjà souffert d'épilepsie, dans ce cas il est important de consulter un neurologue et si tu as subi précédemment un traumatisme crânien à la suite d'un accident de voiture ou d'une bagarre. Ce syndrome concerne environ 5% des personnes qui arrêtent. Ces crises se produisent habituellement au cours des 10 à 36 premières heures suivant l'arrêt de la consommation d'alcool. Si elles surviennent plus tard, cela peut être parce que tu as consommé des sédatifs.
Autre cas, le délire alcoolique. Dans ce cas, il se produit des hallucinations très vives et persistantes, des hallucinations auditives, mais parfois aussi visuelles. La personne concernée « entend » en général d'autres personnes parler d'elle et se sent menacée ou suivie. Cela concerne 5 à 10% des personnes qui arrêtent et peut se produire après 48 à 72 heures de sevrage alcoolique.
Le délirium tremens
Bien voyons maintenant le syndrome de sevrage alcoolique le plus grave : le délirium tremens ! Il y a un risque de mort. Heureusement grâce aux méthodes de traitement actuelles, la mort est plus rare mais elle reste possible surtout si la personne est faible physiquement ! La personne à un état de conscience diminuée, une désorientation dans le temps, dans l’espace et des épisodes d'hyperactivité avec parfois des activités imaginaires compulsives. Des hallucinations très vives peuvent se produire. En plus de « voir des insectes », la personne peut avoir l'impression que des images sont projetées sur les murs, comme dans un film. La personne peut avoir des tremblements violents, saccadés sur tout le corps, elle peut transpirer abondamment et avoir des troubles du sommeil persistants ainsi que de fortes angoisses. Elle peut également avoir de la fièvre, des palpitations et des symptômes de déshydratation.
Le délirium tremens concerne 3 à 5% des personnes qui arrêtent. Il se manifeste en général dans les 24 à 72 heures après la dernière consommation d'alcool et peut persister plusieurs jours. C’est plus rare mais il peut également se produire lorsque la personne diminue radicalement sa consommation d’alcool.
Conseils si tu veux arrêter seul
Alors maintenant j’ai deux conseils à te donner si tu veux arrêter seul. Quand j’entends arrêter seul, j’entends ne pas passer par une cure ou par une aide médicalisée. ATTENTION ! La cure est nécessaire pour beaucoup de personnes !
- Si ton médecin te conseille d’y aller, vas-y !
- Si tu penses que tu es susceptible de faire des crises d’épilepsie ou d’avoir un autre syndrome de sevrage, vas-y aussi !
Et s’il y a de l’attente pour avoir une place en cure, il vaut mieux continuer à boire ! N’essaie pas d’arrêter seul ! Ne prends pas de risque, là-bas tu pourras te désintoxiquer en toute sécurité !
Mais comme je te l’ai dit plus de 50% des gens qui arrêtent l’alcool ont des symptômes sans complications donc peut-être que tu fais partie des personnes qui ne ressentent pas le besoin d’aller en cure… Perso, c’était mon cas, si j’avais dû attendre d’être motivée d’aller en cure, je n’aurais jamais arrêté ! Et puis au moment où j’ai arrêté, je n’avais pas prévu d’arrêter à ce moment-là, je n’avais pas planifié ça s’est fait comme ça. Donc si tu n’en ressens pas le besoin, tu peux arrêter seul. Mais je pense qu’il est quand même très important de prendre ses dispositions avant d’arrêter.
#Conseil 1
Donc mon premier conseil c’est : va voir un médecin !
Alors je t’avoue que moi quand j’ai arrêté l’alcool, je ne suis pas allée voir de médecin. Déjà j’étais un peu dans le déni à ce moment-là, je ne voulais pas connaître mon état de santé et puis j’avais très peu connaissance des symptômes de sevrage ! Dans ma tête, ce serait comme avec la clope, je serais facilement irritable, déprimée, tendue mais sans plus. Je savais vaguement qu’on pouvait en mourir mais je me suis dit que c’était réservé à ceux qui boivent tous les jours, pas à moi.
Or j’ai appris récemment que tu peux développer des symptômes de sevrage avec complications même en faisant du binge drinking ! Donc il y a danger pour tout consommateur chronique. Heureusement ça s’est bien passé pour moi mais ça aurait pu en être autrement. Sache qu’il est impossible de savoir comment la situation évoluera ! La gravité et la densité des quatre syndromes que je viens de te décrire dépendent de la personne, de la quantité et de la durée de la consommation d’alcool mais aussi de la fréquence des sevrages précédents.
Donc le minimum c’est d’aller voir un médecin pour qu’il puisse, s’il le juge nécessaire, te donner des médicaments de soutien par exemple qui atténueront les symptômes de sevrage et limiteront les risques Quand je suis allée voir un médecin a mon huitième mois d’abstinence, je t’avoue je me suis fait un peu engueuler. Il m’a fait prendre conscience qu’heureusement j’avais vachement réduit la dernière année parce que je bossais beaucoup et que mon copain ne boit quasiment pas. Donc j’avais sans vraiment le vouloir diminué ma consommation. Le médecin pourra également te prescrire des vitamines B1 et B6 qui sont très importantes pour pallier les troubles du système nerveux et de la mémoire, donc les pertes neuronales massives ! Je t’avoue que j’ai regretté de ne pas être allée voir un médecin avant parce qu’il aurait pu me prescrire ces vitamines et ça aurait sûrement été plus simple pour moi. Donc ne fais pas la même erreur que moi, va voir un médecin.
#Conseil 2
Évidemment, le problème c’est que le médecin ne pourra pas être là avec toi durant toute ta première semaine de sevrage… Donc j’ai un deuxième conseil à te donner. Ne reste pas seul durant ta première semaine de sevrage. Choisis une personne de confiance, une personne à qui tu pourrais confier ta vie, parce que c’est le cas hein, tu vas clairement lui confier ta vie ! Si tu habites seul, retourne chez tes parents une semaine, va chez un ami, demande à tes enfants adultes de t’accueillir mais surtout ne reste pas seul ! La personne n’a pas besoin d’être constamment avec toi... mais au moins qu'elle soit là le soir pour faire le point avec toi sur comment tu te sens.
Je t’ai créé un support d’aide pour cette première semaine. Ce support est une fiche de soutien au sevrage qui contient la liste des différents symptômes/syndromes que tu peux avoir quand tu arrêtes l’alcool ainsi que diverses informations à remplir pour arrêter en sécurité. Sur cette fiche j’explique à quel moment il faut s’inquiéter !
Je te conseille vraiment de la télécharger, de l’imprimer, de la remplir avec ta personne de confiance et de lui laisser lors de ta première semaine de sevrage. Grâce à cette fiche ta personne de confiance pourra réagir rapidement si tu as besoin d’aide. Elle pourra évaluer chaque soir la situation. Parce que clairement si tu commences à avoir des hallucinations tu ne seras pas du tout capable de savoir ce qu’il faut faire !